Flanerie

Flaner, c'est se balader aux quatres coins du monde, en rêvant, le nez en l'air (les girouettes), en se concentrant sur sa démarche ou sur le chemin emprunté, les yeux fixés au sol (mobiliers de rues ou de trottoirs) etc...

Que voyons nous ?

Des girouettes, en tôles, en bois ou en plastique, des éléments tracés par des artistes,des industriels, un artisan ou un bricoleur.

Des grilles ou des plaques d'égoûts, productions manufacturées dans des fonderies depuis le 13ème siècle dont le dessein et les dessins sont corrélatifs d'une urbanisation pensée et généralisée au cours du XIXè et XXè siècle.

Le développement de l'hygiène et le recul des épidémies, favorisant l'implantation de plaques qui meublent nos trottoirs depuis deux siècles et qui ont souvent été des supports de recherches techniques (ductilité !) et de mises au point de procédés innovants (imaginons un camions de 40 tonnes se déplaçant sur ces petits éléments insignifiants dont nos regards se détournent... sauf pour des fondeurs, des outilleurs ou des usineurs dont la curiosité n'est pas restreinte à un moteur de F1...

Flaner, c'est prendre son temps pour aller au boulot, en cours, c'est au détour d'une ruelle avoir envie de frapper à une porte, de l'ouvrir pour provoquer une rencontre (* faire un renvoi sur "La rencontre" ?) et son fruit en est fortuit (huis) car c'est la vision d'un marteau, d'un heutoir ou d'une poignée patinée et ouvragée qui trans-porte notre démarche, provoquant un état second, une rêverie propice à l'imagination et à la création.

Moulés en bronze, fonte d'acier, de zamak ou d'alu, le contact nous fait traverser les siècles et forge en nous le scénario filmé de notre vie et de nos fantasmes. C'est comme un bijou chargé de sens au contact de notre peau mais il n'a pas été réalisé par un orfèvre mais tout simplement par un "Fèvre".

Nous noterons que en toponymie ou onomastique parmi les noms les plus répendus en France figurent Lefèvre, Lefébure, Favre, Favret, Fabre, Faure, Febvre et Fèvre. Ce sont des patronymes afférents à forgeron ou celui qui ouvrage le fer.

dim.

29

juil.

2012

Un pont entre deux rives...

Cahors, construite dans une large boucle du Lot, a le label Ville d'Art et d'Histoire. Trois ponts routiers enjambent la rivière, un pont touristique le célèbre pont fortifié du XIVème siècle : le pont Valentré

(Merci à la Ville de Cahors qui a fournies les photos de ce pont)

Un cinquième peut attirer l'oeil du flaneur : le pont de chemin de fer.

 

Il a été construit en 1881 par l'ingénieur en chef J. Lanteirès, l'ingénieur J. Lacaze de la compagnie Fives-Lille. (article intéressant sur le site histoire d'entreprises)

Ses pièces contitutives ont été réalisé à la fonderie de Fourchambault (qui sera ensuite la fonderie Magnard) (autres informations sur la fonderie ici).

 

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